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Publication du 22 octobre 2024 :
Ma première question était :
« Comment trouvez-vous une idée de tableau ? »
Pour ma part, une idée peut venir de bien des endroits, un évènement dans ma vie, une chose que je vois quand je me promène, quand je fais mes courses, quand je suis sur la route, une photo que j’ai prise, un endroit que je visite et même une chanson à la radio…
Je vous donne un exemple, il y a quelques années, j’ai fait un tableau qui s’appelle Origine. Mon projet était de créer une peinture en technique mixte sur la maternité.
Quand j’ai une idée, j’ai besoin de l’alimenter. En effet, imaginez que vous êtes auteur de romans policier. Mon idée serait que le crime serait commis à l’aide d’un poison. Si je n’y connais rien en poison, mon récit risque de ne pas être crédible. Pour mon tableau, c’est pareil. Je cherche des éléments qui vont alimenter mon sujet et me permettre de créer ma composition.

Publication du 28 octobre 2024 :
Quand j’ai choisi mon idée, ici la maternité, je dois alimenter mon sujet. Comment ?
Je joue alors à un petit jeu avec moi mais cela peut se faire en famille ou entre amis par exemple. Ce petit jeu tient simplement dans la question suivante. Quand je dis maternité, quel est le premier mot qui me vient ?
Maman, Enfants, Grossesse, Bébé, Origine (et c’est d’ailleurs le titre de mon tableau), Racines, Douceur, Bonheur… Bien sûr, ce sont mes mots, ils pourraient être différents pour quelqu’un d’autre.
Je pourrai encore continuer mais ces mots m’aident à mettre en place les éléments qui vont entrer dans ma composition.
J’ai conservé la maman enceinte avec deux enfants comme élément central à mon tableau, j’ai ajouté une paire de chausson pour symboliser le bébé. Pour les racines, j’ai choisi de mettre dans ma composition un arbre ancré dans le sol, solide par son tronc et épanoui par sa ramure. Pour la douceur, j’ai choisi un ourson en peluche.
Mais alors pourquoi avoir installé toute ma composition dans une rue commerçante ? La réponse sera la semaine prochaine avec le premier croquis de la composition du tableau.





Publication du 4 novembre 2024 :
La semaine dernière, mon texte se terminait par une question : Pourquoi avoir installé toute ma composition dans une rue commerçante ?
Peut-être que quelqu’un d’autre aurait choisi un autre fond.
Pour ma part, je pense que nous parcourons une rue commerçante comme nous traversons notre vie. Nous nous arrêtons parfois dans un commerce, plutôt qu’un autre comme nous faisons des choix qui influent sur notre destin. Une rue évolue et change comme nous tout au long de notre existence. Une rue a son propre rythme tout comme notre vie. Pour moi, elle représentait le fond parfait pour mon sujet. C’est pour cela que je l’ai choisie.
J’ai choisi la photo d’un commerce que j’ai recadré pour les besoins de mon tableau, les chaussons de bébé et j’ai commencé mon assemblage autour d’un croquis.
Attention, quand vous faites votre croquis, il doit être à l’échelle de votre tableau, dans la bonne proportion. Je vous donne un exemple, la toile qui devait accueillir Origine était de 24 pouces par 48 pouces soit un rapport de 1 pour 2. Aussi, mon croquis doit respecter cette même proportion.
Je vous laisse découvrir mon premier croquis. La semaine prochaine, je vous partagerai mon second croquis, croquis final ou presque qui m’a conduit vers mon tableau.



Publication du 12 novembre 2024 :
Cette semaine, je vous partage le dernier croquis d’Origine. Pour ce tableau, ce sera mon dernier test de composition. Le dessin sur la toile sera la prochaine étape de l’histoire de cette création.
Il y a plusieurs techniques pour réaliser votre dessin sur votre toile.
Tout d’abord, dépendemment de votre niveau en dessin, vous pouvez dessiner directement sur le toile mais effacer ne sera pas facile ou dessiner au brouillon et transférer ensuite le dessin sur la toile.
Ensuite, les médiums (technique mixte, peinture acrylique ou à l’huile) que vous allez utiliser pour réaliser la toile vont dicter les médiums et la manière de les utiliser pour effectuer le transfert du dessin. Pour Origine, j’ai choisi la technique mixte aussi, j’ai pu faire directement mon dessin sur la toile au crayon de plomb (sec bien-sûr).
Quand je suis à ce stade de mon projet, je commence à penser couleurs, textures et matières.
Nous parlerons des couleurs la semaine prochaine.

Publication du 25 novembre 2024 :
Cette semaine dans l’histoire d’une création, nous allons parler des couleurs…
Si vous avez déjà suivi des cours avec moi, vous savez comme le cercle chromatique a de l’importance à mon avis dans la réalisation d’un tableau.
Pourquoi ?
Imaginons une pièce de musique, vous écoutez, c’est mélodieux, agréable à l’oreille. Tout d’un coup, il y a un son qui vous fait sursauter, grincer des dents. Ce son sort de l’harmonie musicale. En peinture, c’est la même chose, les couleurs doivent respecter une harmonie colorée.
Pour une peinture à l’acrylique, à l’huile ou encore à l’encre ou à l’aquarelle, il est facile de respecter l’hamonie colorée. On choisit trois couleurs primaires (un rouge, un bleu, un jaune), on y ajoute le blanc et on réalise le cercle chromatique tel que présenté en photo.
Il est parfois nécessaire d’ajouter une ou deux couleurs supplémentaires ainsi que du noir (à n’utiliser qu’en dernier recours). Il est important de savoir qu’un tableau en général ne se compose que de 7 à 10 couleurs maximum, le reste, ce sont des mélanges. Le choix des couleurs dépendra soit de la photo choisie ou du choix même de l’auteur du tableau (interprétation).
Cette règle est d’autant plus vrai pour un tableau réalisé en technique mixte. En effet, en technique mixte, vous utilisez toutes sortes de matière dont certaines garderont leur couleur d’origine (tissus, papiers, etc.). Lors de leur choix, il est important de voir si ces matières entrent dans le cercle chromatique ou sont dissonnantes.
La semaine prochaine, nous parlerons comment appliquer des matières sur la toile.

Publication du 2 décembre 2024 :
Une nouvelle semaine dans l’histoire d’une création.
Nous avons choisi notre thème pour notre toile.
Nous avons fini de regrouper nos images et idées pour notre tableau.
Nous avons fini de dessiner nos croquis et nous avons fait un choix dans la composition de notre tableau.
Nous avons fini de choisir nos couleurs et peint notre cercle chromatique afin d’avoir notre harmonie colorée.
Nous sommes maintenant au stade de choisir les matériaux, textures et autres que nous souhaitons appliquer sur notre toile. Ces matières permettront de mettre en valeur certains éléments du tableau mais aussi de renforcer la composition de ce dernier.
Pour Origine, j’ai choisi du mortier de structure, c’est souvent ma matière de base (même celle qui me permet de fabriquer d’autres matières), de la laine, du tissu, du coton à fromage, du fil et j’ai transféré des images.
Toutes ces matières ont été posées avant même que la peinture soit appliquée, cela donne souvent la meilleure adhérence possible sur la toile.
La semaine prochaine, nous nous retrouverons pour parler comment coller certaines matières, avec quoi afin que vous puissiez encore peindre par dessus.



Publication du 9 décembre 2024 :
En effet, toutes les colles que vous pourrez employer n’auront pas le même effet, ne pourront pas forcément être peintes et ne s’emploieront pas de la même façon.
Faisons un petit inventaire rapide :
– La colle blanche pour commencer : Elle peut être employée pure ou diluée avec de l’eau. En règle général, quand une couche de colle est mise dessus et dessous le sujet choisi, cela va octroyer une certaine rigidité à ce qui a été collé. De plus, elle pourra être peinte mais avec de la peinture pure seulement ou préalablement recouverte de Gesso.
– Le médium mat permet de coller dans perdre la souplesse et pourra être peint.
-Le mortier de structure n’est pas vraiment une colle mais il permet des incrustations.
-Le ModPodge est un vernis scellant. Il permet de faire des collages mais aussi de sceller des matières vivantes (comme des plantes par exemple). Toutefois, il faudra incruster l’élément en mettant une couche de ModPodge dessus et dessous sans laisser passer d’air. De plus, c’est une couche finale qui ne pourra pas être peinte par la suite.
Pour Origine, j’ai utilisé le médium mat pour le tissu et le coton à fromage mais aussi le ModPodge pour les feuilles des arbres en tissu. Le mortier de structure a été employé pour incluster la laine.
Enfin, j’ai employé le transfert d’images mais nous en parlerons la semaine prochaine pour notre dernière publication avant les fêtes.

Publication du 16 décembre 2024 :
Une dernière publication avant les fêtes pour Histoire d’une création…
La semaine dernière, je vous avais promis de parler du transfert d’images. Quand vous utilisez des papiers en technique mixte, pourquoi choisir le transfert d’images plutôt que le collage ?
Pour ma part, plusieurs facteurs dictent mes choix.
Si mon papier est très fin comme du papier de soie par exemple, il sera évident pour moi que je vais le coller. Il en sera de même pour le papier journal ou tout autre papier du même type.
Si mon papier est très épais (papier de revue, impression…), j’aurai tendance à choisir le transfert d’images. Cette technique permettra de plus de conserver la texture de la toile.
Le transfert d’images consiste à prélever la peliculle supérieure du papier tout en enlevant la couche inférieure.
Il existe plusieurs méthodes pour prélever la pellicule supérieure du papier mais pour ma part, j’aime utiliser le produit de transfert d’images de Pébéo. Plusieurs couches de ce produit sont nécessaires avant d’enlever la couche inférieure inutile. La procédure sera ensuite de coller la pellicule sur la toile avec le même produit.
Une dernière image d’Origine avant de vous quitter pour la période des fêtes.
